« Voilà, c'est fini... » - « Top 5 des questions les plus fréquemment posées...»

Publié le par Kim & Christophe




1. « C’est quoi votre pays préféré ? »,
ou la question à laquelle tout tour mondiste bien comme il se doit ne peut normalement et absolument pas répondre, à moins de ne pas avoir du tout ouvert ses « chakras » pendant toute la durée du voyage et n’avoir donc pas du tout remarqué que comparer la Patagonie, avec l’Australie, l’Inde ou le Japon, c’est un peu comme comparer des chaussettes avec des petits pois… La métaphore s’avère certes un peu surprenante, voire un peu brutale, mais n’en demeure pas pour le moins terriblement vraie. Ne nous méprenons pas. La tentation de la question numéro 1 des « questions les plus fréquemment posées au retour d’un tour du monde » est effectivement extrêmement forte. Question facile, question évidente, a le mérite de ne pas lancer le tour du mondiste bien comme il se doit dans une explication de 25 heures sur les tenants et les aboutissants de son voyage, alors qu’on n’a vraiment, mais vraiment pas le temps…. Et puis il faut bien commencer par quelque part. Voici donc une réponse fragmentée à cette question numéro 1 de notre Top 5, qu’on nous a déjà posé 1564 fois depuis que nous sommes rentrés (surtout Fred) :


Les paysages les plus spectaculaires :
l’Amérique du sud, en particulier 1) de San Pedro de Atacama, au Chili, au Salar de Uyuni, en passant par le sud Lipez, en Bolivie, 2) Toute la Patagonie.
Les chocs culturels les plus violents : 1) L’Inde, 2) La Chine, 3) Le Japon.
Les populations les plus accueillantes. 1) Les Brésiliens, 2) Les Indonésiens, 3) les Japonais.
Les pays où l’on mange le mieux. 1) Argentine, 2) Thaïlande, 3) Japon.
Les voyages les plus difficiles. 1) La Chine, 2) L’Inde.
Les plus grosses surprises, où les pays que nous n’étions pas a priori certains d’adorer, desquels nous sommes pourtant irrémédiablement tombés amoureux… 1) L’Inde, 2) Le Japon, 3) Le Cambodge.


Nos expériences les plus extrêmes.
1) « Route de la mort », en VTT, Bolivie, 2) « Pont de l’Inca », Macchu Picchu, Pérou, 3) Plongée sous marine à 40 mètres de profondeur, Puerto Galera, Philippines, 4) Trajet de 40 heures en bus, non stop, de la Patagonie à Salta, Argentine 5) Trajet de bus sur le toit à 4h du matin, de Ajmer à Pushkar, Inde.
Nos expériences d‘hôtellerie les plus hallucinantes. 1) « La Comarca », Pumamarca, région de Salta, Nord de l’Argentine, 2) « Jagat Niwas Haveli », Udaïpur, Rajasthan, Inde du Nord, 3) les maisons traditionnelles Indonésiennes, à Bali, 4) les maisons d’hôte de style Ming, à Pingyao, Chine.
Les villes où nous pourrions nous expatrier un jour... 1) Rio de Janeiro, 2) Hong Kong, 3) Tokyo.
Les pays que l’on conseillerait en premier pour un voyage « détente ». 1) Brésil, 2) Thaïlande 3) Indonésie


Les pays que l’on conseillerait en premier pour un voyage « trek/nature/aventure ».
1) le Chili et la Bolivie , en particulier le trek en jeep partant de San Pedro de Atacama au Chili, jusqu’au Salar de Uyuni en Bolivie, 2) La Patagonie , en particulier a) le trek W dans le parc naturel Torres del paine, b) Punta Tumbo et sa réserve de pingouins c) le glacier Perito Moreno, d) les montagnes de El Chalten.
Les pays que l’on conseillerait en premier pour un voyage « culturel ». 1) L’Inde, 2) Le Japon.
Les pays les moins chers. 1) Vietnam 2) Bolivie 3) Inde.
Les pays les plus chers. 1) Japon, 2) Nouvelle Zélande, 3) Nouvelle Calédonie, 4) Australie.
Nos plus grosses galères. 1) Vol de l’appareil photo à La Paz, en Bolivie, 2) Largage au milieu de nulle part par bus en plein milieu de la nuit dans la région de Salta, dans le nord de l’Argentine, 3) Trajet de 18 heures dans un bus sans climatisation, sans suspension, sur des routes elles même dépourvues de tout bitume, de Bombay vers le Rajasthan, en Inde.


Nos plus belles rencontres.
1) Walter, fondateur de l’ONG HoPe Fondation, qui se dédie corps et âmes aux villageois Quechua dans la région de Cuzco, au Pérou, depuis 15 ans, 2) Dang, un petit bout d’homme âgé de 8 ans, sourd et muet qui n’a pas hésité à partager sa passion immodérée du puzzle avec nous lors de notre passage à Chiang Rai, dans le nord de la Thaïlande 3) Pablo, jeune écolier Péruvien âgé de 13 ans, qui nous a servi de « guide » jusqu’à notre train pour Agua Calientes vers le Macchu Picchu, dans la région de Cuzco, au Pérou, qui aime Ronaldo, le Coca Cola, aimerait un jour devenir avocat, et détient l’un des secrets les mieux préservés au monde : « mais pourquoi la mer est-elle donc salée ?? »… Et une mention spéciale, hors compétition, hors catégorie pour : Anne & Michaël, les « Ruellois underground », rencontrés à San Pedro de Atacama, au Chili, avec qui nous partageons depuis une passion immodérée pour le « Casillero del Diablo », un petit vin rouge Chilien qui se boit décidément comme du vrai petit lait…


2. « Le retour, c’est pas trop dur ? » Nous sommes partis en voyage pendant 10 longs mois… Pour ceux qui ne nous ont pas encore revus, vous vous dites sûrement que nous avons maintenant des dreadlocks tout autour de la boite crânienne, des piercings et des tatouages à des endroits totalement insoupçonnés, un troisième œil qui nous pousse sur le front, que nous ne parlons plus que d’ouvrir nos « chakras », et nous promenons en permanence avec une chèvre albinos à nos côtés… Forcément, après avoir voyagé aussi longtemps, aussi loin, nous devons être totalement déconnectés de la réalité, et aurons très probablement beaucoup de mal à supporter la réintégration dans cette bonne vielle vie urbaine, avec tous ses à côtés, bons ou mauvais… Nous vous rassurons tout de suite, la réalité tour mondiste s’avère beaucoup plus modérée…

Le voyage, mine de rien ça fatigue…
Les trajets de bus chaotiques de 18 heures sous une chaleur de plomb nécessitant une désinfection générale à l’arrivée, les nuits et les journées passées dans les trains couchettes en compagnie d’1 bon million de personnes, les petits hôtels pas si mal mais que l’on ne referait sous aucun prétexte si on avait les moyens, les journées intensives à courir d’un endroit à un autre « pour ne rien rater » du petit lever du jour à une heure avancée de la nuit, et ben y’a pas à dire, au bout d’un moment, ça devient tout de même drôlement fatigant… Tant et si bien qu’à la fin, au bout de 10 mois de voyage, on ne se précipite plus vraiment dehors à la moindre occasion pour visiter à tout bout de champs. On préfère rester à la « maison » « à ne rien faire » devant un bon vieil épisode de « Scrubs » tout en se faisant un bon « petit plat maison ». On préfère dormir, aller au cinéma, faire du shopping, découvrir les bons petits restaurants et bars du coin, flâner dans les rues sans forcément visiter quoi que ce soit de particulier… Bref on aime recommencer à faire ce qu’on faisait déjà avant de partir en voyage autour du monde, signe qu’il est (grand) temps de rentrer, finalement, à la « maison », la vraie…


Un retour progressif à la modernité urbaine.
Nous ne sommes pas totalement fous, et avons sciemment choisi en toute dernière destination de tour du monde, juste avant l’ultime retour sur Paris – CDG, un pays moderne, urbain, surpeuplé, cher… Bref un pays qui nous permettrait de nous réintégrer progressivement et facilement à la vie Parisienne à notre retour : le Japon. C’est certain, si nous avions passé nos derniers mois de tour du monde dans des pays un tout petit peu trop différents (la Chine, l’Inde) ou un petit peu trop dépaysants (la Thaïlande, le Cambodge, l’Indonésie, le Vietnam…), le retour aurait été un tout petit peu plus violent…


Paris est bel et bien la plus belle ville du monde. Après avoir sillonné près d’une vingtaine de pays, et traversé tout un tas de villes tout de même « pas si mal que ça » (Rio de Janeiro, Buenos Aires, Queenstown, Sidney, Phnom Penh, Hong Kong, Bombay, Kyoto, Tokyo...), nous pouvons vous le confirmer, au cas où vous en douteriez encore : Paris est bel et bien l’une des plus belles villes au monde. Ce qui, nous en avons bien conscience, peut s’avérer comme une révélation plus ou moins choquante pour les personnes démontrant un degré d’affection plus ou moins avancé vis-à-vis de notre bonne vieille ville lumière… Car la vérité vraie, c’est qu’il est en fait relativement difficile de trouver une ville à l’étranger qui :
a) Est à tomber par terre, dans pratiquement son intégralité, sans être brutalement interrompue, par plus ou moins grosses intermittences, par d’énormes tronçons qui, pour citer un de nos amis que nous ne nommerons pas ici, « ne ressemblent vraiment à rien ». L’autre plus belle ville du monde étant, à notre sens, l’incroyable Rome (que nous avons découverte au cours d’un précédent voyage et qui ne figurait donc pas dans notre itinéraire de tour du monde),
b) Où l’on peut se promener plus ou moins librement sans manquer se faire agresser, enlever, assassiner, à tous les coins de rue,
c) Où on ne s’ennuie pas mortellement au bout de quatre ou cinq semaines, à tout casser… Bon, c’est dit un peu brutalement mais l’autre vérité vraie c’est qu’une fois la tournée des lieux touristiques effectuée au sein des nombreuses et charmantes petites villes que nous avons traversées (Phnom Penh, au Cambodge, Hoi Anh, au Vietnam…), il n’y a juste absolument rien à faire… Par là, on entend, pas de cinéma, pas de théâtre, pas de (vrais) musée, pas de véritable librairie, pas de réelle vie culturelle, et parfois même pas de liberté de la presse, donc pas d’ouverture sur le reste du monde… Quand on ajoute à cela que certains de ces villes appartiennent à des pays qui appliquent des lois plutôt restrictives (peine de mort, prison à vie…), cela limite également très rapidement les choix.


La France, c’est quand même pas si mal… Ah les soirées vins et fromages, les parties raclettes et/ou fondues à la maison, en famille, chez les amis, le foie gras à Noël, le vin chaud dans les Alpes, les petits bouchons Lyonnais, les restaurants du Sud Ouest, les bon vieux « Welshes » du Nord, le bon vieux saucisson bien de chez nous, le pain, les croissants, les pains au chocolat Français, la viennoiserie, la pâtisserie Française, les terrasses des cafés et bistrots quand il fait bon, les ponts du mois de Mai, les RTT, les cinq à 11 semaines de congés payés par an, les tickets restaurants, les pauses déjeuners qui durent des heures, le régime imbattable de santé Français, la Provence, les Calanques de Marseille, les plages et montagnes Corses… etc.,… etc., …etc., … etc.

3. « Vous avez vraiment fait un tour du monde ? » Oui, 16 pays littéralement parcourus d’un bout à l’autre du monde, de Santiago du Chili, tout à l’Ouest, en Amérique du sud, là où le soleil se couche, à Tokyo, au Japon, tout à l’Est, là où le soleil se lève…

4. « Vous aviez un blog ou quelque chose ? » Si vous nous avez posé cette question à quelque moment que ce soit alors que vous vous teniez très fermement en face de nous, vous avez dû basculer très brutalement par-dessus le vide ou mourir étranglé dans les quelques secondes qui ont suivi, avant même d’avoir eu le temps de finir votre phrase et donc de réaliser ce qu’il était en train de vous arriver… 
 

 

5. « Un tour du monde, moi je pourrais pas… » Bon, d’accord ce n’est pas une question, mais... Nous voudrions immédiatement dissiper tout un tas d’idées fausses qui semblent apparemment et abondamment circuler dans l’esprit des personnes n’ayant jamais sérieusement envisagé de faire un tour du monde, un vrai.  

«… parce que je n’ai pas le courage… » Bon, que l’on remette tout de suite les choses à leur place : tout ça n’a pas grand-chose à voir avec le « courage », ou même la « chance ». Entendre, vous aussi, là, assis derrière votre écran d’ordinateur vous pouvez partir demain en tour du monde, pendant des mois et des mois, à condition que : 1) Vous soyez prêts à mettre entre parenthèses tous vos projets de vie, tels désirs plus ou moins pressant de bébé(s), de voiture(s) ou d’appartement(s), principal ou secondaire, de promotion(s), plus ou moins proche(s) ou éclair(s) au statut de maître du monde absolu… Le voyage autour du monde ne fait que décaler dans le temps tous ces merveilleux événements, et ne les efface en aucun cas soudainement et brutalement de l’espace temps dès que vous avez décidé de partir en tour du monde… 2) Vous y être préparé un tout petit peu quand même, histoire de ne pas revenir la bouche en cœur chez vous au bout d’un an, sans avoir d’endroit où loger, ou de sources de revenus suffisantes afin de vous permettre de « tenir » jusqu’à ce que vous ayez réintégré la respectée communauté des travailleurs biens comme il se doit (à moins bien entendu que vous n’ayez eu recours à la solution miracle du fameux « congé sabbatique »).


«… parce que je ne suis pas blindé… » … On peut partir en tour du monde pendant un peu plus de 10 mois pour la très incroyable somme de « seulement » 17 000 euros. Et pour ce prix, non seulement absolument tout est compris, billets d’avions tour du monde (3300 euros TTC avec l’alliance aérienne OneWorld), vaccins, achat d’ordinateur, appareil photo, équipement, logement, nourriture, sorties diverses et variées, achats annexes pour la famille et les amis, frais de visas, transports, entrées au sein des monuments, musées, parcs nationaux, bref tout… On peut aussi, qui plus est, se faire bien (bien) plaisir. Pour commencer, certains des pays traversés s’avèrent si ridiculement peu chers qu’on peut très aisément y vivre comme de vrais pachas avec des sommes aussi également ridicules. On peut même parfois aller jusqu’à s’offrir de véritables hôtels de luxe (70 euros la nuit dans la suite suprême au sein de la « Comarca », à Pumamarca, en Argentine) pour des tarifs tout à fait raisonnables (au regard des standards Européens). Mieux. On peut même, si on le souhaite, faire un tour du monde pour beaucoup moins que ça, si on décide de se sustenter très majoritairement dans les stands de rue, de dormir pratiquement exclusivement en dortoir, de ne pas passer par l’Océanie…

 

 

 « … parce que je ne suis pas un peu, euh, « décalé(e) », comme vous… » Au risque de nous répéter, nous n’avons pas de « dread », ignorons tout de ces histoires de « chakras », n’étions pas dans une démarche de fuite absolue vers un « monde meilleur » où nous pourrions enfin « nous trouver », « nous retrouver », « trouver le sens de la vie, la vraie », « élever des chèvres albinos, enfin, au fin fond du Larzac Rajasthanais »… Aussi incroyable mais vrai que cela puisse paraître, nous avons même rencontré sur le chemin tout un tas de personnes tout à fait « normales » et absolument pas « décalées » qui étaient également en tour du monde, des comptables, des consultants, des ingénieurs, des commerciaux, des profs, des infirmières, des familles au complet, des couples, des célibataires, des Français, des Néerlandais, des Israéliens, des Anglais, des Allemands…etc., …etc., …etc.





 

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